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jeudi 21 novembre 2013

le garagiste de Dieu


Le soir, je retrouve Giannozzo au dernier étage d’un bâtiment à une centaine de mètres du Duomo. En réalité c’est un ancien palais de cette ville. Il fait partie d’une vieille famille florentine, mais il a pris des chemins de traverse, et s’est retrouvé responsable d’une petite communauté rurale sur le chemin de la non-violence. C’est ainsi que je l’ai rencontré. Son père n’a jamais compris ni accepté sa démarche. Ce dernier, très âgé, vit ses derniers moments accompagné par son fils. Nous parlons de nos vies depuis tout ce temps, deux amis qui se retrouvent dans la nuit…

 
Hier j’étais un peu sous le choc d’une voiture en panne au bord de la route, ce soir je suis sur une splendide terrasse sur un toit de Florence, à quelques mètres du Duomo illuminé, le touchant presque tant la vue est inhabituelle. Comme la vie est changeante, comme la vie est étrange. Jamais je n’aurais imaginé ça quelques heures avant.
Le lendemain je retrouverais le lieu où il vit toujours dans cette campagne de collines florentines, une ancienne maison de paysan, toute simple, au milieu des oliviers.

Le laissant à son travail la journée, je vais faire le touriste à Florence. Je n’ai que ça à faire. Et là encore, au fil de ces ballades parfois avec un but, parfois sans, je vais découvrir des lieux où je n’avais jamais été. Comme ce jardin des roses qui offre une vue superbe sur la ville au soleil couchant. Il y a même un petit jardin japonais, moi qui les adore. O hasard béni !
Je vais aussi voir une église superbe pour ses fresques de Giotto, où je vais retrouver des scènes de la vie de Saint François. Comme si le cycle autour de François devait s’accomplir jusqu’au bout. Assise, les ermitages, La Verna et l’église Santa Croce, l’une des plus anciennes basiliques franciscaines d’Italie.
Il y a un cloître superbe et la chapelle des Pazzi, chef d’œuvre de Brunelleschi. Je m’y arrête pour dessiner.

Malgré moi, ces quelques jours de vacances supplémentaires m’ont permis de boucler un pèlerinage déjà riche, et de retrouver un vieil ami.
Comment peut-on imaginer ce que la vie nous réserve de par ses détours que l’on préférerait éviter si l’on devait maîtriser tout ? La vie est un mystère. Il faut s’y laisser perdre.
 
 
Je vais aussi découvrir une statue de Jean Baptiste très réaliste au bord d’un quai. En réalité, c’est le saint protecteur de la ville. D’où les fresques de sa vie aussi dans cette église Santa Croce.
Rester en la compagnie de tels saints n’est pas si mal. J’ai toujours eu un faible pour Jean Baptiste, et pleurait enfant quand je lisais qu’une femme avait demandé sa tête.
Jean baptisait dans les eaux du Jourdain. Je me sens baptisé à ma manière dans ce lâcher-prise d’un accident bienfaiteur, sur les bords de l’Arno. Pardon ? Tu as dit quel nom ? L’Arno… comme Arnaud. Encore une coïncidence, un clin d’œil du ciel !

Le dernier, s’il y en a un, c’est la découverte sur un meuble d’un texte intitulé « Why worry ? »

3 commentaires:

bellane a dit…

je découvre votre blog*
une merveille

Yannick a dit…

Merci Bellane. Profitez!

Dominique a dit…

Bien Belle expérience... une fois de plus. La vie te gâte.