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lundi 27 mai 2013

Enfance, jeunesse, et vie.


Son enfance, on la subit; sa jeunesse, on la décide; Je savais ce que je voulais : peindre...
Je compare la vie d'un homme à la terrifiante beauté d'un bonzaï ou d'un vieux pin sur les récifs en bord de mer qui a pris les plis du vent avec le temps. On le juge beau à l'automne de sa vie, mais quel sacrifice a t-il du accepter pour pousser ainsi?
S'il a connu un destin singulier, c'est que, dès sa tendre enfance, il a été éprouvé par les tempêtes, ballotté par les vents, les intempéries de toutes sortes. Déraciné, transporté d'un milieu à l'autre, subissant les affres d'acclimatations bizarres, il n'est plus jamais à l'aise ni dans un lieu ni dans un autre... Il recherche alors, forcément, inlassablement, l'unité primordiale perdue.
Rien ne sert de régler ses comptes avec ses proches, ses amis, les institutions, une époque; eux-mêmes sont devenus ce qu'ils sont par réaction aux forces brutales, aux persécutions reçues, et cela depuis la nuit des temps.
Le vie est phénoménologie pure, transformation incessante d'une violence inouïe.

Fabienne Verdier : Passagère du silence.

1 commentaire:

FRANKIE PAIN a dit…

point de vue interressant le bonzaï