Membres

samedi 22 décembre 2012

Courses de Noêl

Direction le centre ville pour faire les achats de Noël.
Je dois faire une course pour quelqu'un de la famille. Où? Chez Hermès! Il faut dire qu'Hermès Trimégiste me parle plus qu'Hermès tout court. C'est une marque de luxe dont je ne connaissais même pas le magasin bien qu'étant déjà passé devant.
Je rentre. Je vois une première personne derrière un comptoir de foulards. Venant pour récupérer une commande de parfum, elle me fait signe de m'adresser aux deux femmes derrière qui s'occupent du rayon. Je donne le nom du parfum en question et celui de mon beau frère qui l'a commandé. La jeune femme s'en va le chercher. Pendant ce temps je regarde un peu autour de moi, les gens dans un premier temps. J'ai l'impression qu'il y a plus de personnes pour servir que de clients. Tous habillés en noir, tirés à quatre épingles, coiffure impeccable, chaussures neuves, en tout cas étincelantes. Pas trop coincés. J'ouvre les yeux comme des assiettes. Il y a au moins dix personnes disponibles pour les clients. Je me dis alors qu'il faut faire un sacré chiffre d'affaires pour nourrir tout ce personnel.
C'est alors que je commence à regarder les prix. Le premier rayon à côté concerne les ceintures. La première que je vois est à 2 300 euros. Ah, d'accord, me dis-je. Ce n'est pas ici qu'on se serre la ceinture!
Du coup je m'avance et lorgne les étiquettes : quelques mocassins à 600 euros, des boutons de manchette à 2 ou 300 euros, des cravates au même prix. C'est le genre de magasin où l'on peut dépenser 10 000 euros pour s'habiller sans trop se forcer si je comprends bien.
Finalement, vu le personnel, c'est une démarche sociale que font les riches en venant consommer ici...
Je regarde la tête des clients. Certains sentent le riche, mais c'est loin d'être la majorité. Je m'aperçois dans une glace et vérifie mon habillement. Ca va, je dénature pas trop. Je n'ai pas de ceinture, ni de 4 x 4 garé sur le trottoir...
Le paquet est prêt. Il me reste à payer dans un endroit un peu à l'écart à l'autre bout de la porte d'entrée. Sans doute pour se protéger du vol.
Je fais le chèque. Le montant n'est pas dit. C'est en voyant le chiffre imprimé dessus avant de signer que je le découvre. Cela fait cher du litre, mais quand on pense au prix de l'essence et au temps que ça dure, cela reste assez relatif.

Tout cela m'apparaît comme un jeu. Chacun est déguisé dans un rôle particulier. C'est intéressant de voir comment on vit dans un milieu auquel on n'est pas habitué. Rester avec soi même, quelles que soient les circonstances. C'est Arnaud Desjardins qui changeait d'habit pour observer comment il se vivait avec une apparence différente. A quoi est-on identifié? Ou non d'ailleurs. Tout dépend de ce que l'on vit.

1 commentaire:

Acouphene a dit…

tu te mets au parfum... il faut dire que c'est la période pour l'odeur de sainteté...