Membres

mercredi 30 novembre 2011

C'est ainsi

Comment peut-on s'identifier à quelque chose qui ne fait que passer?
Nous sommes un réceptacle, avec des qualités dont nous ne sommes pas propriétaires, juste responsables.
Découvrir tous les aspects de nous mêmes, les accueillir et les vivre. Il n'y a pas à faire semblant d'être ce que l'on n'est pas. Cela ne sert à rien non plus d'imiter quelqu'un qu'on admire, fusse t-il un maître. Etre vrai, authentique, vivre ce que la vie nous propose, jouer son rôle le mieux possible. Ce n'est qu'un rôle. Comme il est dit dans la Gita. C'est ainsi. Etre vrai avec tous nos aspects amène la détente parce qu'il n'y a plus de refus.

Laisser la vie enfin être. 
Plus personne pour s'identifier. 
Juste regarder la vie se dérouler, 
Etre en retrait.
Cela prend du temps,
C'est normal. 
L'essentiel prend du temps, 
Non pas pour y accéder, 
Mais pour y rester.
Lâchons le temps.
Qui peut le posséder?
Il est un rythme à tout.
Il n'y a rien à maintenir. 
Juste être d'accord 
Avec ce qui ne fait que passer.
Le voir vraiment,
Et y revenir.
Y revenir sans cesse. 
Se surprendre de sa tendance  
A la somnolence. 
Etre tolérant,
Mais apprendre la fermeté. 
Se laisser pénétrer par l'insondable. 
Ne plus chercher à comprendre, 
Et ne pas s'en faire.
Ni s'enfermer.
Peu importe l'idiot que l'on était, 
Et celui que l'on sera encore.
Garder le cap
 Du retour vers soi même
Ne plus désespérer
Puis découvrir le non espoir.
Quitter les certitudes,
Caresser le fragile,
Perdre toute notion d'ajout.
Marcher sur le fil de la transparence.
Devenir roseau
Aux racines invisibles
Frêle dans le vent
Mais le regard au ciel.
Ce qui restera
Est promis à la paix

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Wouaaah ! Yannick ,
Je me suis laissée porter par ton poème .
Le thème que tu abordes :
revenir à l'essentiel et y rester...
est lié , me semble-t-il à la perception du temps qu'il nous reste ...on croit toujours avoir le temps, et du coup , on diffère le moment où l'on va revenir à cet essentiel.
Comme je l'ai écris sur le blog d'Acou, sur le post qui parle de notre peur de la mort ,
...
Heureusement que cette limite nous est imposée , autrement ,nous resterions indéfiniment dans cette somnolence ... alors que le fait de se sentir mortel nous impose un enjeu ( et encore... peu de personnes se sentent véritablement dans cette réalité )...
Paradoxalement c'est la limite qui nous permet de nous réveiller !

Oliver a dit…

La Gita est un texte d'une simplicité lumineuse. Il n'y a rien à y ajouter...

Avec toute ma sympathie, Oliver

yannick a dit…

La prise de conscience du temps qu'il nous reste... pour certains c'est tard, pour d'autres (plus rare) c'est assez tôt, pour la plupart c'est jamais. Qu'est-ce qui fait que? Les prises de conscience répétées, l'age, le recul, ajoutant à la prise de conscience. Il n'y a que la conscience je crois bien. Mourir inconscient est trop bête, et la vie peut sembler absurde...
Quant à la Gita, c'est un grand texte, bien sur.

Acouphene a dit…

A chaque temps, sa gita et quand le temps s'agita, le sage ne tempêta pas.
Moi aussi, je me suis laissé porter par ton texte Yannick...

yannick a dit…

Merci ami.

FRANKIE PAIN a dit…

oh lala ce texte est un de mes cadeaux de l'avant
il me console et valide les positions que j'ai pris de retrait et de silence
dans une ambience de denis et juste quand on est allez trop loin j'ai dit "çà non on touche pas à mon art et le parcours où il a pu prendre sa forme "
et je découvre , je vous lis c'est une caresse et le remerciement que je me suis fait . MERCI DE CE POÈME ESSENTIEL SALVATEUR , QUI REND GRAND ET PETIT QUI NOUS FAIS FLOTTER SUR LE FLOT DE NOTRE RIVIeRE MERCI BEAUCOUP

yannick a dit…

Si ces mots vous touchent, allez voir les autres poèmes (indiqués dans libellés) de temps en temps, à votre rythme. merci de votre visite.

FRANKIE PAIN a dit…

merci Yannick, merci de l'invitation à vos poèmes