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lundi 19 septembre 2011

l'eremo

Il y a plus de 30 ans, j'avais découvert un ermitage dans la région d'Assise, qui m'avait émerveillé, de par sa simplicité, de par l'accueil que j'y avais reçu, de par son silence. J'y étais resté quelques jours, puis revenu plusieurs fois, et étais resté en relation avec la soeur française responsable de l'eremo : Brigitte. J'en ai parlé dans mon cheminement.
Brigitte est morte il y a près de cinq ans, toutes les anciennes l'étaient déjà aussi. Il restait Daniela, une bonne génération plus jeune. Le but n'était pas de vivre seule, car ce lieu avait été créé pour une vie simple de prière et de travail à quelques unes, dans un certain retirement certes, mais à plusieurs, même très peu, et pour l'accueil. Se demandant ce qu'elle allait faire, la vie lui envoya un mois après une jeune soeur ayant déjà vécu dans une congrégation, qui se sentait tout à fait bien dans ce lieu. Une autre jeune femme les a rejoint depuis deux ans.
Je le retrouve dans sa pureté originelle, dans son silence et sa simplicité, dans son évidente éternité.
Je suis d'ici. Je ne l'ai jamais oublié. Il ne m'a jamais quitté.
Lorsqu'il fut créé, puis restauré, l'intention était si intense et pure que cela est inscrit à jamais dans les murs. Il est dans son originalité, dans ce qui nous rapproche de nous même. Il n'y a rien d'autre que cette attirance vers le plus haut qui doit dépasser tout.
Le cloître est tout petit, enveloppant, au coeur de l'eremo. On ne peut pas tourner autour. La masse des murs est telle que le silence s'impose. Aucune vue, aucun recul, sinon sur soi même.

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