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dimanche 4 septembre 2011

Le choix des vacances


Partir en vacances, c'est rechercher une certaine détente par rapport au quotidien professionnel ou familial. C'est mettre une parenthèse dans notre vie courante, c'est aussi choisir de vivre des choses que les responsabilités habituelles ne nous permettent pas de vivre. C'est se faire plaisir, c'est rompre avec l'ordinaire, c'est ne plus avoir d'ordre du jour, de planning, d'horaires....
C'est vivre des rêves, oser des possibles, changer de rythme, s'ouvrir plus à la vie, risquer l'aventure, être disponible à autre chose, retrouver une certaine innocence....
A chacun de voir en fonction de ce qu'il est, et de son contexte personnel.

Un jour, en partageant un repas pique nique avec trois personnes de rencontre, dont je parlerais plus tard, quelqu'un a dit : "Yannick est une personne sérieuse, il pense à tout!" et j'ai répondu en riant : "Oui je suis sérieux en ce qui concerne les vacances!" C'était sur le ton de la blague et de la fraternité.
Mais les vacances sont effectivement une chose que je prends au sérieux dans le sens où je ne veux pas les rater, où je cherche vraiment à combler mes désirs qui ne peuvent se vivre qu'en ces moments.

Le fait d'être seul dans cette période me confronte au manque du partage, ce qui n'est pas forcément facile, mais aussi à une espèce de totale liberté. La liberté est bien sur en rapport avec nos manques et nos peurs. Par exemple, on peut très bien agir pour contrecarrer ses peurs ou nourrir ses manques plutôt que de faire ce que l'on aime vraiment. Ainsi quelqu'un qui aime voyager, mais ne supporte pas la solitude, peut choisir un voyage organisé ou en groupe afin de ne pas être confronté à sa propre solitude. Il peut même choisir quelque chose qui ne le comble pas mais qui est compensé par le rééquilibrage de son manque ou de sa peur.
C'est complètement naturel. Il suffit de le voir. Mais on peut passer tout, ou partie de sa vie, dans cette attitude, qui laissera inévitablement des traces et un gout d'inachevé, d'inaccompli (mots importants).
Le risque existe aussi en famille, où le compromis, quelqu'il soit, peut finalement créer une situation perturbante dans nos profondeurs intérieures. Sans oublier le fait de se sacrifier, avec l'accord de celui qui se croit bon et cordial en nous, pour l'autre, ses enfants, ou d'autres proches de la famille.
J'ai connu ça, et j'ai connu les retours où une partie de moi n'était pas satisfaite pour ne pas dire frustrée.

Cela fait partie du chemin : mettre de l'intelligence, de la clarté, dans la gestion de sa vie. Qu'est-ce que je veux vraiment? Si je fais tel choix, quelle partie de moi va être nourrie, et quelle autre partie aura du mal?
Quelles sont les parties de moi qui réclament le plus? Puis-je nourrir plusieurs aspects sans m'éparpiller?
C'est donc là où le côté sérieux va jouer (j'aime le paradoxe de ces 2 mots côte à côte).

J'avais 3 destinations en vue, chacune avec un intérêt particulier pour moi, chacune traînant en moi depuis des années. J'ai fini par choisir l'Italie pour plusieurs raisons qui l'emportaient sur les autres.
Je voulais revoir certains lieux, préparer un voyage autour d'Assise (si cela doit se faire), nourrir mon côté mystique, mon désir de voyage, ma demande esthétique (architecture, paysage), la mer pas trop loin, et ma soif d'aventure...
Le tout dans un budget réduit. J'emportais donc tente, duvet et canoê, ainsi qu'une carte des lieux que je voulais absolument voir...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci beaucoup Yannick. Ce que tu écris là, avec sérieux et précision :-) (qualités que j'apprécie !) , me fait m'interroger, et je me demande, justement, si je n'ai pas souvent l'idée que je devrais trouver LA position qui nourrit les différentes parties qui réclament. Je sens ça, précisément en ce moment, dans la rencontre et l'échange... je dois dire que travailler là-dessus est passionnant ! (mais jongler avec les désirs et frustrations est vraiment un jeu d'équilibre difficile, comme au cirque avec les assiettes !)

Acouphene a dit…

Moi, je veux bien partir seul... avec toi !

Yannick a dit…

Nathalie, mieux on se connait, plus les choix sont aisés. Et puis il faut passer par certaines erreurs qui nous aident au final à mieux discerner. Cela prend du temps...
Acouphène, c'est vraiment gentil. J'ai pensé à toi pendant ces vacances et à ton désir lié à ton chapeau Indiana Jones.
J'ai encore une idée à ce propos, j'en reparlerais.

Anonyme a dit…

Hello yannick ,
Enfin de retour ! hihi , je plaisante ! Je suis rentrée de congés depuis le 16 août et tout me semble différent cette année ...
depuis cet évènement majeur :
le départ d'Arnaud.
Une nécessité de passer un cran dans la pratique , une étape à franchir dans la question :
" qu'est ce que je veux ? "
mais aussi :
" qu'est-ce qui m'est demandé ?"
j'en parle dans mon blog ...

je serai heureuse que tu me rendes visite de temps à autre par un mot en commentaire ...signe de reconnaissance ? oui , sans doute !

l'amitié c'est ça aussi , non ?

belle journée à toi , yannick et à ta compagne.
catherine-gandha.

Yannick a dit…

Catherine, promis je vais te dire quelques mots. Je suis passé pas loin de chez toi et j'ai pensé à toi.
Quand tu dis passer un cran, c'est sans doute lâcher les freins...