Membres

dimanche 26 juin 2011

du simple au complexe



Motifs à l'Alhambra

Dans l'architecture arabe, mais pas seulement dans cet art, il existe une forme d'ornementation tout à fait typique à base de figures géométriques qui vont se répéter à l'infini, s'entremêler, former un tout dans lequel on se perd parfois. On appelle cela des arabesques. Certaines sont courbes, crées à partir d'une calligraphie représentant au final un oiseau ou des motifs floraux le plus souvent, d'autres une sorte de jeu géométrique.

Voici quelques exemples à partir du carré, du 4. Ainsi deux carrés enlacés forment une croix à 8 branches. On peut aller à 12, à 16, etc... On peut redessiner d'autres carrés à l'intérieur, mettre un rond au milieu, faire une rosace, casser les angles, donner des épaisseurs différentes aux traits....
Ainsi une base simple va produire un ensemble complexe, et pourtant d'une grande finesse.
Il faut faire un véritable effort si on veut retrouver la démarche initiale, selon les motifs et la taille de l'oeuvre.

Le simple devient infini, et l'oeil se perd. N'est-ce pas le but?
Contempler tout en étant perdu, ou se sentir perdu dans la contemplation.
Si la représentation de Dieu (?) est interdite dans la tradition arabe, l'impression qui peut être ressentie face à l'art qui en est issu est sans doute proche des koans zen que de la sculpture représentative : déroutant pour le mental. Il n'y a momentanément plus de compréhension, mais une perception intuitive qui dépasse tout entendement.


Aucun commentaire: