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jeudi 25 novembre 2010

Spinoza

En écrivant "Dieu c'est à dire la nature" Spinoza identifie la divinité au tout du monde réel, contrairement à l'anthropomorphisme religieux classique qui fait de Dieu un créateur, distinct du monde, agissant selon un objectif. Le Dieu de Spinoza est impersonnel, ni créateur, ni bienveillant, ni malveillant, sans dessein particulier pour l'homme, sans morale (la morale est faite pour les hommes par les hommes). Cette vision de la divinité l'a fait de son vivant accuser d'athéisme.

L'Ethique, en 1677, l'oeuvre majeure du philosophe, est rédigée dans un souci de rationalisme absolu, comme un livre de mathématique. L'auteur y prône la recherche du salut par la connaissance, le Souverain Bien, qui apporte la joie, la béatitude, et sauve du trouble des passions.
Cet ouvrage, dit athée, qu'il renonça à faire publier de son vivant, ce qui lui aurait valu le bûcher, le fut à titre posthume avec d'autres.

Quelques citations :

"Dieu, cet asile de l'ignorance" que l'on peut rapprocher de la célèbre phrase de Marx : "La religion, c'est l'opium du peuple."

"Par Dieu, j'entends un étant absolument infini, c'est à dire une substance consistant en une infinité d'attributs, dont chacun exprime une essence éternelle et infinie."

"La Prophétie est donc inférieure à cet égard à la connaissance naturelle qui n'a besoin d'aucun signe, mais enveloppe de sa nature la certitude."

"Tout ce qui est contraire à la Nature est en effet contraire à la Raison; et ce qui est contraire à la Raison est absurde et doit être en conséquence rejeté."

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