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lundi 3 novembre 2008

Aller vite pour où?


Tout va de plus en plus vite.
On dit souvent que la vie passe si vite.
Ca veut dire quoi? Que l'on n'a pas vécu en fait, que l'on n'était pas là au moment où les choses se passaient.
On est si souvent en dehors du présent, si souvent dans un faire plein de choses à la fois...
On arrive au soir en disant que l'on n'a pas vu la journée passer.
Pourquoi cette précipitation?

Une fois en Inde, j'étais en train de courir (j'avais laissé Marie à un préambule de spectacle, puis avais couru prendre des photos d'un coucher de soleil, et recouru pour la rejoindre), et un homme me dit depuis le trottoir d'en face : "Pourquoi courres-tu mon ami? Pourquoi es-tu si pressé?"

Personnellement, je pense que la machine a commencé à polluer notre perception sociale du temps. Au fil des siècles, la rapidité d'éxécution est devenu un critère acquis et jamais remis en cause. La machine étant de plus en plus efficace, et se retrouvant partout dans notre quotidien, s'arrêter, prendre son temps, est devenu un luxe, voire une incapacité notoire.
C'est poutant indispensable pour goûter à la vie. Faire une pause, un arrêt.
On comble notre peur de s'arrêter par de l'agitation incessante.
On se remplit au lieu de se vider.
Si on s'intéresse à la sagesse un tant soit peu sérieusement, on découvre vite qu'il faut ralentir, supprimer des choses, oser s'arrêter pour être plus.
La vie a par nature un rythme, c'est un cycle.
Une feuille en automne ne peut redevenir verte.
Un esprit agité au soir de sa vie ne peut devenir calme.
Mais il est toujours temps de faire quelque chose.
Le temps n'existe pas, il n'est que tout de suite, insaisissable, iratrappable.
Il n'a a pas d'arrêt du temps possible, juste à être en phase avec ce qui est, seconde après seconde.

Au fait cette photo du coucher de soleil en Inde...

5 commentaires:

Catherine Bondy:Psycho-Praticienne et Peintre. a dit…

un témoignage :
pour ma part , j'ai " appris à m'arrêter " quand je me suis retrouvée sur un lit d'hôpital ...
et depuis , je fais la sieste quand je peux avec délectation ,
je prends mon temps ,...
parce que j'ai failli tout perdre ... deux fois dans mon existence ... des leçons que je n'oublie pas et qui m'ont ramenées à l'essentiel :
saisir l'opportunité d'un feu rouge pour respirer , sentir ...,
entre deux consultations : plonger dans le vide avec gourmandise !
à la fin de la journée : ranger mes affaires et rentrer chez moi avec l'intention de profiter de la soirée ...
bref ! savourer , apprécier , remercier , et savoir regarder ,sentir , écouter ...
plutôt que subir la compulsion de faire pour se sentir exister !

Anonyme a dit…

Merci Gandha.

Acouphene a dit…

Oui ça fait du bien... Etre inspirer pour expirer calmement...

martine a dit…

tout à fait avec toi dans ces pensées là Gandha.
merci de tes mots.

Anonyme a dit…

Les skippers du vendée globe, eux qui nous font rêver (le grand large, la liberté, les éléments naturels ...) prennent-ils le temps?
Après quoi courent-ils, si ce n'est le temps, celui qui est mesuré, pour le record? la victoire? la gloire? la joie d'avoir combattu qqes secondes?
Ce qui est sûr, c'est que le temps peut aussi courir .... vers eux et là le combat peut être rude.
Cette course participe aussi à notre monde qui va mal: ce sont des entreprises qui s'affrontent à travers elle!!
bon vent!!
allez encore une petite châtaigne bien grillée!!